Quel est la place de l'investissement responsable ?
Alors qu’ils occupaient une place encore marginale dans le milieu de l’investissement il y a encore une dizaine d’années, les actifs dits socialement responsables reflètent aujourd’hui la volonté d’investisseurs toujours plus nombreux d’allouer leur épargne sur des thématiques ayant du sens à l’égard de leurs valeurs, la performance n’étant alors plus le seul critère déterminant dans la prise de décision. Au niveau institutionnel, la pression se veut également plus forte, le milieu de la finance étant progressivement enjoint d’accompagner la transition en cours vers des investissements durables.
Vous souhaitez investir dans l’ISR ? En réalité chaque fonds propose des critères différents.
Face à la popularité croissante de cette thématique, de nombreux labels se sont développés au cours des dernières années, intégrant des critères différents, plus ou moins abordables.
Cette dynamique s’est renforcée depuis la sortie de la crise sanitaire en Europe notamment avec un doublement des encours des fonds labellisés entre 2020 et 2021, atteignant plus de 1 300 milliards d’euros (Rapport Novethic).
Pour le cas de la France, les trois principaux sont les labels ISR, Greenfin et Finansol. Ils adoptent chacun une stratégie d’évaluation différente.
Le premier est certainement le plus connu et il représente également la part d’encours la plus importante (636 fonds labellisés et 349 milliards d’euros en 2020). Également, il concerne plusieurs classes d’actifs, des OPCVM aux SCPI. Crée par le ministère de l’Économie et des Finances, il adopte une approche best in class, c’est-à-dire consistant à considérer les entreprises les plus responsables au sein d’un même secteur (ce qui leur permet potentiellement d’intégrer des secteurs controversés tels que l’extraction d’énergies fossiles ou encore les ventes d’armes).
Greenfin est un label placé sous la tutelle du ministère de la transition écologique. Il est tout particulièrement consacré à la finance verte et les fonds candidats ne peuvent être retenus qu’à la condition d’être investis dans des entreprises dont la part d’activités vertes excède un certain seuil. Dans le cas des obligations, on doit retrouver à minima 75 % d’obligations vertes. Également, ce label exclut les activités liées à l’exploitation de combustibles fossiles ou au nucléaire.
Enfin, le dernier label consacre jusqu’à 10 % des encours à des activités à vocation sociales ou environnementales.
La notion de label, est-elle la seule approche que l'investisseur doit analyser ? Les critères ESG
Dans le premier cas, le fonds sélectionne les actifs qu’il considère comme étant les plus pertinents sans tenir compte de la représentation des différents secteurs dans le portefeuille.
Dans le second cas, sont retenues les entreprises les plus « performantes » en la matière au sein de chaque secteur. Ainsi, il est tout à fait possible de retrouver des secteurs a priori peu compatibles avec les thématiques sociales et environnementales.
Enfin, dans le dernier cas, on récompense les entreprises qui entreprennent des efforts afin d’opérer une transition au sein de leurs activités à des fins de durabilités (réduction des composantes les plus polluantes, allocation de ressources financières à destination de projets « verts », etc…). Par exemple, une compagnie pétrolière réalisant d’importants travaux de recherche sur l’hydrogène et opérant progressivement un retrait vis-à-vis de son cœur d’activité pourra potentiellement être récompensée de ce point de vue. Pour aller encore plus loin, ce type d’approche permet également à l’investisseur de s’impliquer dans cette transition. En effet, en investissant dans de tels fonds, on devient acteur du changement puisque les sociétés en question ont ensuite l’obligation de rendre des comptes en la matière.
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