Retour en force de l’inflation, craintes sur le pouvoir d’achat, investir pour s’en prémunir…
De l’assemblée nationale aux médias, en passant par la BCE et le supermarché, vous aurez sûrement entendu parler plus d’une fois de l’inflation et de ses conséquences directes (baisse du pouvoir d’achat, hausse des taux d’emprunt). Amplifiée par la crise ukrainienne, celle-ci a en effet plongé de nombreux pays dans l’incertitude, alors qu’il n’y a pas si longtemps les programmes de rachats d’actifs et la notion d’argent « gratuit » étaient légion. En France, bien que légèrement plus faible que chez nos confrères européens, celle-ci atteint 5.8% (INSEE) au mois d’août (par rapport à 2021). On pourra naturellement se réjouir de la hausse spectaculaire du livret A à 2% qui permettra tout au plus de s’offrir un demi-plein d’essence subventionné par l’état et Total pour rentrer voir ses proches à la fin de l’année. Plus sérieusement, des solutions existent, à condition d’agir avec raison.
L’inflation est un phénomène de hausse généralisée des prix (reflété essentiellement par l’Indice des Prix à la Consommation) qui accompagne donc une baisse de pouvoir d’achat de la monnaie. Concrètement, à ressources égales, une inflation de 5% traduit une érosion du pouvoir d’achat de 5%. En France, pour l’année 2022, les prévisions tablent sur une inflation à 5.5% annualisée, tandis que les salaires devraient augmenter de 3.1% (enquête WTW). Concrètement, les français perdront plus de 2% de pouvoir d’achat cette année. L’idée est donc de se prémunir contre cette inflation, idéalement de la surperformer, et d’une manière générale d’en atténuer le plus possible les effets. Malgré des chiffres qui peuvent paraître alarmistes, il s’agit de ne pas investir n’importe comment en cherchant absolument de la performance.
Les placements financiers, la solution pour valoriser votre épargne déjà constituée
Vous l’aurez compris, malgré une hausse très relative au regard du contexte actuel, les différents livrets bancaires proposés n’offrent qu’une maigre protection contre l’inflation. Certes on peut en apprécier la liquidité et la garantie en capital, mais s’il y a bien une chose dont on est assuré, c’est de perdre de l’argent à la fin de l’année. Autre contrainte, ces livrets sont plafonnés et il n’est souvent pas possible d’en détenir plusieurs. Pour pallier à ce problème et dynamiser son épargne afin d’aller chercher un peu plus de rendement, il est possible de se tourner vers les marchés financiers en investissant notamment au travers des différentes enveloppes et dispositifs existant en France (CTO, PEA, Assurance-Vie, Contrat de Capitalisation, PER, etc…). Le choix de ceux-ci dépendra de votre situation mais surtout de vos objectifs à court, moyen et long terme. Il sera de ce point de vue nécessaire de prendre contact avec un conseiller en investissements financiers qui vous orientera vers la meilleure solution vous concernant. A partir de là, il s’agit de déterminer la manière dont votre épargne sera investie. Attention alors à ne pas sombrer dans la recherche absolue de rendement quitte à augmenter considérablement la prise de risque. Souvent les banques proposent une catégorie de profil, défensif, équilibré ou dynamique. Mais les fenêtres de marché ne sont pas toujours idéales pour une même catégorie, en effet est-il judicieux d’être dynamique en septembre 2022 à la sortie d’une période spéculative sur les secteurs de croissance tels que la Tech et à un moment où la hausse des prix de l’énergie et les ruptures d’approvisionnement font planer une baisse des résultats sur de nombreuses entreprises ? Avoir un accompagnement régulier sur le sujet permet d’assurer de la pérennité à votre placement.
L’immobilier à crédit, la bonne opération du moment ?
Dans des contextes inflationnistes, l’immobilier demeure une excellente valeur refuge, notamment l’immobilier professionnel, très résilient en période de crise. L’argument notable en faveur de ce type d’investissement est l’indexation des loyers sur l’inflation, ce qui permet de conserver un excellent rendement relativement à celle-ci. Également, le fait d’investir à crédit permet de bénéficier de ce qu’on appelle l’effet de levier. Celui-ci permet de faire travailler directement des sommes beaucoup plus importantes via l’utilisation du crédit. Ce mécanisme permet d’investir notre effort d’épargne mensuel dans le remboursement partiel d’une mensualité de crédit (l’autre partie étant en effet assurée par la perception des loyers) et de créer in fine un patrimoine qui permettra le versement d’une rente régulière une fois le crédit remboursé. Les SCPI notamment constituent l’investissement par excellence en cette période d’inflation. En effet, les meilleures d’entre elles délivrent des rendements atteignant 6% (soit des niveaux comparables à l’inflation actuelle) tout en reposant sur des actifs sûrs (immobilier de bureaux, commerces), et leur prix de part, souvent revalorisé, souffre beaucoup moins de la volatilité que les marchés financiers. La prise de risque est donc également beaucoup plus faible que pour un placement financier. Enfin, il convient de rappeler que l’on peut emprunter à taux fixe en France, ce qui n’est pas le cas dans bien d’autres pays et dans l’environnement inflationniste dans lequel nous évoluons, bloquer un taux lors d’un investissement permet d’envisager l’avenir avec sérénité de ce point de vue.
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